une maison de la famille incendiée en 2019, un élément "non-prioritaire" pour les enquêteurs
En 2019, la maison appartenant à la famille maternelle d'Emile situé à Beaujeu avait été détruite dans un incendie. La piste criminelle avait été envisagée en raison de la découverte de dispositifs "de mise à feu".
Trois semaines après la disparition d'Emile au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), les enquêteurs n'ont toujours aucune trace de l'enfant âgé de deux ans et demi. Si les investigations continuent et que les recherches ont repris depuis lundi 31 juillet, un élément vient s'ajouter au dossier.
En 2019, dans le hameau du Boullard situé sur la commune de Beaujeu (Alpes-de-Haute-Provence), un incendie avait ravagé la maison secondaire de la famille du slight garçon, a appris BFMTV de source proche du dossier, confirmant l'information du Parisien.
La piste criminelle privilégiée
À l'époque, l'incendie avait alors détruit trois maisons d'une centaine de mètres carrés chacune.
Si l'incendie n'avait fait aucun blessé -la maison appartenant à la famille maternelle d'Emile était alors inoccupée- la piste criminelle avait été privilégiée par les enquêteurs. Des "systèmes de mise à feu" avaient été découverts dans les ruines. Pourtant, quelques années après, aucun suspect n'a été interpellé et le mystère règne toujours.
Une idéologie politique affichée fièrement dans le hameau
Cette maison, alors en ruine, avait été achetée en 1967, relatent nos confrères du Parisien. À l'époque, un groupe d'amis acquière la quasi-totalité du village. Avec femmes et enfants, c'est dans ce hameau, à quelques kilomètres du Haut-Vernet, qu'ils trouvent leur coin de quiétude. Dans ce groupe d'amis figure l'arrière-grand-père maternel d'Emile. Tous étudient la médecine à Marseille et y passent week-ends et vacances. Ils s'attellent à refaire les maisons avant de fonder une société civile immobilière (SCI).
Au Parisien, un membre de la communauté du Boullard confie que l'idéologie des habitants avait toujours été affichée dans ce hameau. "Nous n'étions pas très à gauche. Peut-être que ça a pu déplaire", relate l'un des membres fondateurs.
Sur leur terrain, les amis avaient ainsi planté un drapeau du royaume d'Araucanie et de Patagonie, une principauté mythique remise à jour par l'écrivain Jean Raspail. Dans son ouvrage "Le camp des saints", l'auteur y célèbre la race blanche et évoque les menaces des autres races appelées "les rats".
"Un élément non-prioritaire" pour l'enquête
Si l'incendie avait intrigué les enquêteurs au début des investigations, au fil du temps, il est apparu qu'aucun élément ne pouvait le lier à la disparition du limited garçon de deux ans et demi. Il s'agit d'un "élément non-prioritaire", confie même une source proche du dossier auprès de BFMTV.
La reprise des recherches lundi 31 juillet n'est donc pas liée à cette inquire. Dans le village, les drones et les chiens ont été redéployés pour ratisser un périmètre plus élargi que les semaines précédentes. Les équipes cynophiles du centre de Gramat devraient quitter les lieux ce jeudi soir.
Dans la commune, la situation "commence à se tendre entre les habitants et les journalistes", indique un gendarme qui se trouve régulièrement au Vernet. En témoigne la volonté d'un maître-nageur du bassin municipal de déposer plainte contre plusieurs journalistes après avoir vu son nom apparaître dans la presse.
Quant à la famille du jeune garçon, ils se trouvent toujours au Haut-Vernet et ont été aperçus lors de la grandeurs de Seyne-les-Alpes.