une maison de ses grands-parents incendiée en 2019
C'est un nouvel élément ajouté à un dossier aussi complexe que mystérieux. Dans la nuit du 22 au 23 mars 2019, trois maisons du lieu-dit du Boulard (Alpes-de-Haute-Provence) étaient détruites dans un incendie. L'enquête révélait la source criminelle du départ de feu mais les coupables n'étaient jamais retrouvés. C'est à 12 kilomètres du hameau, au Haut Vernet, que le slight Émile a disparu, le samedi 8 juillet. L'une des maisons détruites par les flammes en 2019 appartenait à ses grands-parents. Y a-t-il un lien entre ces deux drames ? « C'est une piste qui existe », confie une source judiciaire au Parisien, et qui « n'est ni privilégiée ni exclue par les enquêteurs à ce stade ».
L'histoire du lieu-dit du Boulard est particulière. En 1967, un groupe de quatre jeunes amis, étudiants en médecine à Marseille, achetaient la quasi-totalité du hameau pour une somme modique et en retapaient les maisons pour en faire leur lieu de résidence secondaire. Parmi eux, l'arrière-grand-père maternel d'Émile. Ils fondaient ensemble une société civile immobilière (SCI), s'installaient avec leurs familles et plantaient le drapeau de la Patagonie, symbole d'extrême droite.
« Nous n'étions pas très à gauche », confirme l'un de ses fondateurs, qui ajoute que « peut-être que ça a pu déplaire ». La piste politique a en effet été avancée après l'incendie criminel. Mais tous les habitants ne partageaient pas cette hypothèse, certains évoquant plutôt des tensions et des inimitiés nées au sein de la communauté.
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Pour l'heure, aucun habitant du Boulard n'aurait été entendu dans le cadre de l'enquête sur la disparition d'Émile. « Mais forcément, le fait que cette famille semble avoir été visée par des incendies criminels obliged à s'y intéresser », ajoute la même source judiciaire.